Une interne agressée dans l’internat

Hopital-de-la-timone_©-Maxppp

Ce n’est qu’aujourd’hui que cette affaire criminelle qui a touché notre collègue a été révélée. Pour les besoins de l’enquête, rien a fuité.

Le 9 juillet dernier, aux environs de 18 heures, une interne des hôpitaux de Marseille, en 6e semestre, a été victime d’une très violente agression à caractère sexuel à l’intérieur du bâtiment abritant l’internat de la Timone.

« Un homme extérieur à l’hôpital s’est introduit par la porte d’entrée de l’internat et a tenté de violer notre collègue dans les escaliers situés à quelques mètres de sa chambre », explique Justin Breysse, président du Syndicat autonome des Internes de Marseille (SAHIM). Violemment frappée au visage par son agresseur, qui a ensuite pris la fuite par un petit portillon, la victime souffre de multiples plaies de la face, de fractures des os du crâne et d’une hémorragie intracrânienne. La jeune interne est âgée de 27 ans et reste profondément traumatisée, elle a dû subir plusieurs jours d’hospitalisation indique encore Justin Breysse. Dans un communiqué, le SAIHM a apporté son soutien à la victime et rappelé que le syndicat avait « signalé à plusieurs reprises des dysfonctionnements graves dans la sécurité de cet internat ».

Un suspect arrêté

« Les dirigeants de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille n’ont pas réalisé les travaux demandés pour des raisons budgétaires », s’indigne encore Justin Breysse, « par exemple, la porte d’entrée de l’internat, par laquelle est entré l’agresseur ne fermait pas depuis plus 6 mois ». Mais depuis l’agression, l’AP-HM, dans un communiqué, a indiqué qu’une réunion avec l’ensemble des acteurs s’est tenue et des mesures ont immédiatement pris, en particulier concernant la porte d’entrée et la surveillance par caméra de l’internat. L’AP-HM précise également qu’un agent de sécurité est en poste depuis le 10 juillet devant le bâtiment.

Cette sombre affaire qui touche notre collègue révèle la façon dont sont traités nos internes dans les hôpitaux. Des heures à rallonge, des internats qui n’ont pas été rénovés depuis des décennies. Après de nombreuses heures de travail, la moindre des choses, avec le salaire ridicule, serait d’héberger correctement nos médecins, leur assurant la sécurité.

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