Passerelle : de boulanger à médecine

L’intervention a été peu médiatisée, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, regrette qu’il n’y ait pas, en France, de passerelle entre le CAP de boulangerie et les études de médecine. En pleine réforme et promotion de l’apprentissage, mais aussi en pleine réforme des études de médecine, la formule fait sourire… ou inquiète.

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« En Suisse, on peut être apprenti boulanger et faire médecine ensuite, pas chez nous, faute de passerelles. Avec Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Éducation) et Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement supérieur), nous souhaitons en développer. L’apprentissage doit devenir une pédagogie alternative ».

Cet exemple étonnant est donné par Muriel Pénicaud dans une longue interview publiée dans le Journal du dimanche du 5 novembre. La ministre du Travail souhaite transformer la vision de la population de l’apprentissage.

Pas une « une réformette »

Le 10 novembre les groupes de travail réunissant patronat, centrales syndicales, et régions ont commencé à se réunir. Ces groupes de travail auront jusqu’à la fin janvier pour soumettre des propositions. Faute de quoi, le gouvernement reprendra la barre. Un projet de loi est d’ores et déjà programmé à l’Assemblée en avril, on y trouvera peut-être la passerelle entre le CAP boulangerie et médecine.

Ingénieur-boulanger

On savait déjà que cette voie d’excellence permet de commencer par un CAP pour aller jusqu’au diplôme d’ingénieur. Elle pourrait donc aussi mener à médecine… c’est en tout cas le souhait de notre ministre.

Nous attendons donc avec impatiente la réponse de notre ministre de la santé, qui devra peut-être accepter la passerelle entre CAP boulangerie et médecine. Il n’y a pas eu besoin de projet de loi, pour que des étudiants en médecine jettent l’éponge pour faire préparer des formations d’artisans.

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